04 juin 2010

Tengri, le bleu du ciel



Un histoire d'amour boulversante, les espaces sublimes et infinis de la steppe kirghize, une musique envoutante : tous les ingrédients réunis là pour créer un moment de pur bonheur, comme un écho à ma propre légende.



Tengri, le bleu du ciel un film de Marie-Jaoul de Poncheville, n’est pourtant pas seulement un film d’amour.
À l'irréristible sourire de l'actrice Albina Imachova, s'ajoute
un regard aiguisé sur la condition féminine des peuples tribaux et une ode à la transgression des frontières.
La confluence des peuples kirghize, Kazakh, russes, sourd dans ces images, ainsi que l'importance de l'identité.


Je pense aussi à cet autre film, Urga de Nikita Mikalkov, sorti en 1991, qui m'avait transporté de la même façon sur les ailes du vent de l'Asie centrale.

02 juin 2010

Autour du cou




Autour du cou, la force du buffle enrobée de douce laque rouge...

La ligne de bijoux Corne et Laque est née de la juxtaposition de deux techniques artisanales traditionnelles dont les origines se perdent en Asie dans la nuit des temps.
Au Viêt Nam, au Sud de Saïg
on, un petit groupe d'artisans passionnés perpétue ces savoir-faire pour Hermès
Chaque bijou est taillé, façonné à chaud, puis minutieusement laqué à la main dans les règles de l'art pour recevoir les nombreuses couches de laque qui lui donneront toute sa beauté.

谢谢 !*

*merci !




01 juin 2010

Quintessence du fabuleux


Je regarde,
dans le numéro 12 de "Grande galerie" le journal du Louvre, une fantastique série de photographie de Karen Knorr réalisée au Louvre et lis l'article d'Adrien Goetz.

Un délicieux humour so british émane de "Cult of Kharites", "le culte des Cariatides", où un guépard, un chameau et un pan semblent deviser aimablement devant les trois grâces...



Quel joie de découvrir une artiste qui explore des univers qui me sont chers ! Dès la page d'accueil du site de Karen Knorr, je frémis de plaisir : un oiseau à l'air frondeur traverse un lieu de passage où l'étagement des portes passe pour un tableau de Piet Mondrian.


Plus loin, je découvre la série "Fables" : cela est enchanteur, délicat, surnaturel comme la "quintessence du fabuleux", un subtil assemblage d’imaginaire et de réel, une chimère malicieusement devenue réalité.



Au-delà de leur séduction immédiate, cette équivoque fait la force des photographies de Karen Knorr.



Née à Francfort dans les années 50, Karen Knorr est Américaine et vit à Londres. Après avoir grandi au Puerto Rico, elle a étudié en France et en Grande Bretagne, notamment au Polytechnic of Central London.



Tout un bestiaire est mis en scène dans des contextes inattendus. "Fables" est une narration sans parole dont les animaux sont les protagonistes.
Pour ce travail, Karen Knorr est allée dans les châteaux de Chambord et de Chantilly, le musée Carnavalet, le musée de la Chasse et de la Nature, photographier à l’argentique.

Dans ces intérieurs encore imprégnés par la pompe des siècles passés, elle a disposé des animaux empaillés ou vivants, tantôt au moment de la prise de vue, tantôt par retouches numériques.



"Fables" est un ensemble qui se nourrit de multiples influences.

Longtemps avant d'être sublimé par La Fontaine, le grec Ésope, au VIIe siècle avant Jésus Christ recourait déjà à l’allégorie animale pour illustrer un propos moral.

Je pense aussi
aux peintres animaliers hollandais du XVIIe siècle, et surtout au flamand Pieter Boel (1622-1674), peintre des animaux de Louis XIV.


Pieter BOEL, dit Boule (Anvers, 1622 - Paris, 1674)
Étude d'une grue couronnée, à dater entre 1669 et 1671
Peinture à l'huile, toile 1,01 x 0,80 m,
Conservé au Musée du Louvre.




Cette invitation à l’humilité que nous adressent ces animaux dans le silence n’est pas sans évoquer encore l’art de la vanité, et pose la question de l'impermanence humaine.